vaincre le stress en entretien d'embauche

1) D'où vient le stress ?

Pour un entretien d'embauche le stress peut avoir plusieurs origines :

Confrontation avec une situation nouvelle :

Dans le cas d’un premier entretien d’embauche, le candidat est plongé dans l’inconnu, il ne sait pas comment va se dérouler l’entretien, on se fait tout un film, le candidat essaye de visualiser le déroulement dans sa tête et il veut absolument anticiper la situation.

D’ailleurs, même pour des candidats qui ont déjà passés un entretien et qui ont donc déjà vécu cette situation ce mécanisme de vouloir anticiper la situation est toujours présent et il est générateur de stress.

Au contraire il faut comprendre que toute la préparation se fait en amont de l’entretien mais le jour de l’entretien il faut Se laisser allez : Votre seule mission est d’arriver à l’heure et d’être présentable. Mais à partir du moment où ces deux conditions sont remplies laissez-vous guider au moment venu, inutile de vous faire des films en permanence cela ne fera qu’amplifier votre stress.

Les enjeux de l’entretien :

Un candidat lorsqu’il passe un entretien il se dit « Il faut absolument que je sois pris », « Qu’est-ce-que je vais faire si je ne suis pas pris ? », « Si je ne réussis pas cet entretien je ne serais jamais embauché ».

Évidemment il est naturel d’avoir conscience des enjeux mais aussi de visualiser les répercussions qui vont suivre l’entretien : En cas d’échec, le cycle de la recherche d’emploi recommence à nouveau : Envoie de candidature, entretien... Mais, même s’il est difficile de prendre du recul par rapport aux enjeux il faut absolument dédramatiser la situation.

Avoir un peu de pression pour l’entretien c’est bien mais vous mettre une pression totale pour réussir ne fera que vous desservir. Préparez-vous au mieux et faites face sans trop vous mettre de pression.

Manque de préparation :

Un candidat qui n’est pas préparé, du moins pas suffisamment va stresser en se faisant un déroulement anticipé de l’entretien : « Qu’est-ce que je vais répondre à cette question ? », « Et s’il me demande ça ? »... Et le candidat plonge dans un mécanisme de peur de l’inconnu et de la peur de se retrouver face à une question sans savoir quoi répondre.

Alors que si vous êtes bien préparés et que peu importe la question vous êtes capable de faire face, dans ce cas vous n’aurez pas cette montée de stress liée à la peur de l’inconnu, à l’imprévisible.

Bien se préparer c’est éviter de générer une bulle de stress sans fin qui peut vous faire perdre tous vos moyens.

2) Comment se manifeste le stress ?

Avoir des tics de langage :

Par exemple, le fait de répéter des mots comme « donc » « du coup », de commencer toutes les réponses par des phrases du type « alors euh… » « hum… ».

Une petite astuce pour éviter les « euh » « hum » en début de réponse c'est de répéter le mot clé de la question puis de dérouler ensuite votre réponse ce qui vous laissera le temps nécessaire pour préparer votre réponse.

Par exemple, si le recruteur vous demande « Quelles sont vos qualités ? » au lieu de dire « Alors euh.. » dîtes plutôt « Mes qualités ? et bien je dirais… » et là vous déroulez.

Parler vite, ne pas articuler :

Parler trop vite est synonyme de nervosité, de stress, cela montre que vous subissez l’entretien et que vous placez le recruteur au-dessus de vous.

C’est le cas du candidat qui veut répondre au plus vite pour ne pas avoir à prendre la parole trop longtemps ; Voilà, il envoie une réponse vite fait bien fait clôturée par un ouf de soulagement quand c’est terminé. 

Le problème c’est que quelqu’un qui parle vite manque souvent de clarté et forcément ça donne au recruteur une mauvaise impression.

Pour corriger ce problème :

Apprendre à respirer : 

C’est-à-dire prendre des respirations plus profondes de manière à bien s’oxygéner, à évacuer les tensions et surtout à poser des petits temps morts afin d’éviter de tomber dans un débit de paroles rapide et continu qui laisser finalement peu de temps au recruteur pour digérer les informations qu’il reçoit.

Parler avec un stylo entre les dents :

Une petite astuce pour faciliter l’articulation : parler avec un stylo entre les dents pendant quelques minutes avant l’entretien cela permet de déverrouiller les muscles de la mâchoire et améliore ainsi l’articulation une fois le stylo retiré.

Segmenter vos réponses par points :

Par exemple le recruteur vous pose une question et pour votre réponse vous allez segmenter de cette manière : point 1 vous déroulez, petite pause, point 2 vous déroulez petite pause, point 3… De cette façon vous présentez une réponse claire et vous laissez au recruteur le temps de digérer les informations une à une.

3) Bien préparer son entretien

Lister toutes les questions possibles : les questions classiques, les questions sur votre motivation, sur votre expérience, les questions pièges... De façon à anticiper un maximum de situations et ainsi diminuer les zones d’incertitude et donc augmenter votre confiance en vous.

L’idée c’est de faire un petit recap sur chaque question ; Par exemple les questions du type : « Présentez-vous, parlez-moi de vous », « Pourquoi vous et pas un autre ? » « Comment vous vous voyez dans 5 ans ? » « Vos qualités ? vos défauts ? » « Pourquoi ce poste vous intéresse ? » etc...

= En fait vous allez faire un petit listing avec toutes ces questions et en face de chaque question vous allez mettre une trame de réponse avec à chaque fois l’exemple d’une situation vécue issue de votre parcours professionnel qui vienne appuyer votre réponse.

Cela permet d’anticiper la plupart des questions et ainsi d’éviter de se retrouver dans la situation où on ne sait pas quoi répondre.